Présentation du pop art | Cynisme des artistes américains | Biographies | Conclusion | Chronologie événementielle | Sources | A propos
Il peut être perçu comme un cynique aux préoccupations mercantiles. Il déclarait vouloir être une machine. Il débute sa carrière en tant que publicitaire puis travaille dans la mode jusqu’aux années 1960. Il se met à peindre en utilisant lui aussi des images tirées de la publicité ou de la BD. En 1962, il adopte une technique de sérigraphie directement empruntée au milieu de l’impression publicitaire. Il reproduit des photos de magazines, des affiches, des pubs, etc. Ex : Campbell’s Soup, Marilyn Il réalise des séries d’images reproduites mécaniquement, développant ainsi une nouvelle forme de réalisme, un reflet objectif de la réalité du monde moderne où l’on consomme toutes sortes d’images et de signes, dont les uvres d’art font partie. La technique est, en soi, un élément de revendication et une remise en cause de l’uvre d’art comme objet unique. Ses sujets ne visent pas une critique de la société de consommation. La technique choisie volontairement objective permet à l’artiste de ne pas avoir à toucher son uvre pour la réaliser marque une véritable distance avec la conception commune de l’art. Cette objectivité est un refus de prendre parti, comme un refus d’expression. L’uvre devient une sorte de miroir qui, par son statut (uvre d’art), son emplacement (musée, galerie, collection) ou le nom de son auteur, magnifie les images banales de la réalité pour en faire des images. Cependant, ce monde peint de couleurs pétantes, d’apparence superficielle est aussi fait d’inquiétude et de pessimisme. Lorsqu’il réalise Marilyn, celle ci vient juste de mourir et son image a été reproduite par million dans le monde entier. Il reproduit de nombreux accidents, des suicides, des chaises électriques et d’autres images de ce genre pour rappeler cette tendance à la banalisation d’images choquantes, des effets de la TV et de la presse qui diffusent de la même manière -donc mettent sur un même plan- les images de publicité et ces évènements tragiques. Il met en avant le fait que la répétition d’une même image, lui fait perdre une partie de son impact émotionnel. Et à ce titre, il préfère un "banal" accident de voiture aux grandes catastrophes de l’époque.Le pop art est lié à la culture de masse et la manière de la diffuser. En répétant un accident plusieurs fois dans une uvre, il le banalise visuellement, pour mieux dénoncer cette banalisation par les médias, vecteurs de la culture de masse. La recherche de l’esthétisme dans le quotidien s’oppose à la banalisation. Mais le pop art n’étant pas, par déinition, une critique de la société de consommation (autant des biens que des images), l’artiste regrette une conséquence de la société de consommation, mais pas la société de consommation elle-même.
.Lichtenstein ne cherche pas à renverser la société de consommation. Il utilise des motifs de BD des motifs qui n’expriment pas seulement une idée. Ils ne choisit pas des motifs aux déclarations fracassantes, mais plutôt ceux qui n'en contienne aucun de significative. Il se sert des aspects de la culture américaine pour la peinture, qui est son intérêt. Roy Lichtenstein pense que "L'art ne transforme pas. Il formule."
2.3. Jasper Johns et la banalisation
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